Entre Bamako et Sikasso

Publié le 17 Juin 2009

Quelques coups sur le corps argileux de la chambre et nos coeurs s’ouvrirent sur le jour.

La veille, lors de notre arrivée à Bamako sous escorte militaire, nous avions certes profité de la généreuse fraîcheur dispensée par le Joliba mais nous n’avions pu en discerner les contours.

Cet après-midi cependant il était là, majestueux, sous nos yeux.

Bamako dispose d’échangeurs, de routes larges et ombragées, de feux signalétiques en état de fonctionnement.

Il est improbable de marcher ne serait-ce que deux minutes sans trouver sur le trottoir, ou à l’entrée d’une échoppe, une poubelle.

Bref, Bamako est parfaitement propre, hospitalière et bon marché, on y mange le fonio - sorte de semoule de blé  agrémentée de sauce - pour 25cts d’euros.

Les visages cependant restent fermés et au coeur de la Médina (médina koura) l’on doit veiller en permanence à ne pas piétiner, à n’être pas piétiné ni renversé tellement le quartier est populeux mais, même là, on ne rencontre pas de problèmes.

Le lendemain nous fûmes à nouveau au centre de Bamako pour en explorer le nord, où se trouve notamment un jardin botanique d’où l’on peut, après avoir gravi un promontoire de roches, dominer la ville.

C’est là que nous fîmes la rencontre d’Abdul Karim, Congolais émigré au Mali, et de Boubacar, Malien.

Abdul nous offrit une eau qui nous parut à ce point généreuse qu’elle adoucit nos coeurs, puis un thé sucré qui aiguisa nos sens, raffermit nos humeurs.

La discussion fut longue, pondérée et l’homme comme son cheminement la nourrirent allègrement.

Sous l’insistance de Samuel, nous visitâmes un zoo, authentique mouroir jonché de squelettes où les animaux périssent en cage faute de ne pas manger suffisamment.

Nous sommes en route vers Sikasso.

Hôtes du présent, y a-t-il d’autres bénédictions ?

Rédigé par Rag

Publié dans #La litanie des jours

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