Tambours battants

La difficulté ne réside pas tant dans les frasques surréelles du vent, semblables à certains courants marins qui n’obéissent qu’à leur propre logique, dans l’omniprésence des chiens errants, dans cette odeur de mort qui flotte tous les cinq kilomètres, dans ces innombrables moucherons, et autres escouades d’aoutas, qui pénètrent par tous les orifices, dans l’hygiène sommaire, dans les obstacles, au demeurant fort peu nombreux et pour cette raison, extrêmement dangereux, mais dans le maintien d’un cap immuable que détermine l’accotement, sous peine d’être heurté par l’un de ces camions qui filent tambours battants.