Nyköping
Publié le 25 Mai 2010
Au réveil lorsque le temps le permet et que l´endroit s´y prête (lacs, forêts, ...), l´espace d´une demi-heure je contemple les eaux sombres, ou la canopée, pendant que des dizaines de fourmis plantent leur mandibule acérée dans mes chairs et que les moustiques y pompent généreusement mon sang suroxygéné. Quelquefois, les tiques s´installent sous ma peau avant qu´un geste savant ne les y déloge.
Puis j´enfourche le vélo pour fendre la campagne suédoise aussi peu habitée que le moins peuplé des déserts.
Il arrive alors que je stoppe ma course dans une épicerie/bar qu´évoquent assez bien ces places que l´on voit dans les films américains, où deux à trois fermiers viennent user un peu plus leur jean élimé, et leur mine patibulaire, autour d´un café servi dans des gobelets en carton au moyen d´une cafetière tenue au chaud tout au long du jour sur une plaque chauffante.
Et toujours des forêts, de pins, de sapins, de bouleaux et d´immenses propriétés au bardage rouge ... clôturées de rouge.
Et toujours ce vent à décorner un viking et à faire ployer un cycliste. Dans la position assez peu esthétique, mais tellement aérodynamique du "gorille", je viens finalement d´atteindre la banlieue de Stockholm (soit 2000 kilomètres) et me lancerai dans une semaine à l´assaut du Grand Nord et de la Laponie.