Skånde
Publié le 14 Mai 2010
Certes, je ne discerne qu´un membre. Granuleux, aux couleurs d´un temps pluvieux.
Certes, je ne peux le toucher, ni même m´en approcher. Mais son derme rugueux s´offre volontiers å la caresse de mes yeux.
Plus haut, juste un peu plus haut, j´imagine sans peine le ronflement de ses eaux. A deux heures de l´embarquement , et après quatre crevaisons, ma ligne de mire, l´HORIZON.
Avant une traversée épique de Hamburg par la très populeuse banlieue sud, je me suis arrêté dans un kebab turc afin de goûter cette Istanbul qui me fuie. Je comptais m´y rendre lors de ce périple mais la vie en a décidé autrement. Parfait. Gloire au présent, mort au passé.
Enfin ces trois quarts d´heure en compagnie d´expatriés turc et de thé me nourrirent suffisamment pour fendre la sordide Hamburg jusqu´å Odesloe, vingt kilomètres en aval de Lübeck.
Puis vint Lübeck, hautaine mais accessible. D´une évidente beauté, d´un charme désuet. Pourtant je l´ai aimé. En mémoire de la ligue qu´elle a supporté, des arts qu´elle a exporté et de mon grand ami qui l´a tant aimé ... avant de s´en aller.
Je vous écris depuis la bibliothèque de Ystad, c´est pourquoi´il m´est impossible de mettre en ligne les nouvelles photos.