Le temps d'avant

Voilà sept ans j’écrivais que « pèlerin en chaque chose mon bâton enflait les mers », mais j’ignorais alors qu’il s’agissait de mers intérieures. Depuis, leurs vagues gloutonnes m’ont dévoré le cœur.

Sept, douze, ou peut-être bien neuf cents ans, que je traine ma besace sur mers et continents. Partageant ma couche de lichens avec les buses et les limaçons. Le temps de mille guerres … et de mille redditions.

Il ne reste aujourd’hui plus rien du temps d’avant, peut-être quelques larmes et quatre ou cinq océans. Peut-être quelques larmes, oui, et c’est bien suffisant !